• Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Le point sur les avancées de ce tour du Pérou ! Je n’ai pas réussi à faire rentrer toutes les étapes dans Google Maps. Du coup, je ne vous montre que la partie sud, c’est-à-dire un peu moins des 2 dernières semaines.

     

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

     

    Entre Ayacucho et Cusco, vous vous souvenez peut-être du barrage de protestation et des 8h d’arrêt. Une fois à Cusco, vous pouvez ajouter un petit détour au nord vers Aguas Calientes et leur Machu Picchu. Puis Puno, avec son Titicaca et l’ile de Taquile.

     

    A présent, nous allons pouvoir continuer avec Arequipa, avant de remonter par étapes vers Chiclayo pour récupérer mes affaires et rentrer en France. Et ça fera déjà 2 mois de voyage ! Ou 7 semaines pour être exact.

     

    15/05

    Drôle, l’arrivée à Arequipa ; très bonne inspiration que de me pointer un dimanche à 5h du matin : tous les fêtards les plus dignes de ce nom en train de chercher où ils habitent ! Enfin, pas tous. Il y a aussi ceux qui ont déjà abandonné l’idée et dorment à même le trottoir, en diagonale, histoire de rendre le passage bien impossible. Un de ces tableaux, je vous dis… Parmi les errants, ceux qui croient qu’ils ont l’air nets et zigzaguent fièrement, ceux qui essaient de convaincre une fille que c’est plus sage de dormir chez eux mais arrivent à peine à la regarder dans les yeux, ceux qui sont subitement enchantés de vous voir passer par là et vous offrent chaleureusement une gorgée de leur breuvage… Bon, pas mauvais joueur, moi, j’accepte, hein. Mais je me demande encore ce que c’était, son soi-disant pisco, au type !

    Je finis par arriver à l’auberge visée (de la même chaine que celle de Cusco, que j’ai bien aimée), et à peine ouvré-je la porte que je tombe sur une bouille familière : celle d’un de ceux avec qui j’ai fait la fête à Cusco le weekend dernier ! Il est 6h, il vient de rentrer ; les autres sont encore dehors, parait-il.

     

    Là-dessus, je me laisse attribuer un lit dans les dortoirs et y part terminer ma nuit. Réveil à 9h45, petit-déjeuner, et avec qui je me retrouve encore ? Les Hollandais qui étaient avec moi dans le bus bloqué par les agriculteurs il y a une dizaine de jours ! Franchement, on m’avait prévenu que les coïncidences étaient fréquentes dans les parages, mais de les vivre moi-même, ça leur donne une drôle de consistance !

     

    17/05

    Après avoir écrit le paragraphe d’avant-hier, que vous venez de lire, je fais un tour au bar de l’auberge pour voir ce qui s’y passe. J’y trouve un type seul avec l’ordinateur du bar, en train d’écouter de la musique. Je sais qu’il est français parce que je l’ai entendu parler au petit-déjeuner (observateur hein ?). On se met à discuter de musique, puisque c’est ce dans quoi il a l’air plongé, puis on se présente (les conversations sont toujours un peu dans cet ordre-là entre voyageurs : on ne se présente que quand on voit qu’on s’entend bien… Si on se présentait à tous ceux qu’on croise, on ne ferait que ça), puis vient la question sœur :

    « Et tu viens d’où ?

    -          - De Haute-Savoie, me vanté-je.

    -          - Oh !

    -          - Toi aussi ? deviné-je brillamment, où exactement ?

    -          - Tu connais Sallanches ? ose-t-il sans y croire.

    -          - … C’est pas vrai ?! n’en reviens-je pas ».

    (Ouais, je suis bon en dialogues).

    Eh bien si, c’est vrai. Nous voilà 2 natifs de Sallanches, petite ville haut-savoyarde de 15000 habitants, dans la même auberge péruvienne, de l’autre côté de l’Atlantique ! Moi qui vous parlais de coïncidences, je n’avais encore rien vu… Du coup, on part manger ensemble en discutant de notre chez nous (il est en fait né à Sallanches puis a grandi dans un village proche). Moi, comme ça va faire 1 an que je n’ai pas mis un pied dans mes rues ni vu les têtes qui y déambulent, ça me fait plaisir. Voilà un début de soirée très sympa.

     

    A part ça, j’ai encore de jolies photos à vous montrer. Faut que je me méfie, vous allez finir par vous lasser… Près d’Arequipa se trouvent les 2 plus grands canyons du monde, à côté desquels le Grand Canyon des Zétazunis aurait une tronche de faux pli dans n’importe quel drap usagé. Oui, j’exagère, mais ça m’amuse. Bref, je vous écris actuellement depuis le fond de l’un d’entre eux : Colca. Je vais passer la nuit ici, avec 2 Espagnols rencontrés en chemin. Mais sans plus attendre, et sous un tonnerre d’applaudissements, le rendu de la descente en images !

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Le tout avec une profondeur estimée à 3400m !

     

    18/05

    On commence à comprendre, vous comme moi, que ça a de la gueule, le Pérou (je parle à ceux qui lisent depuis un certain temps, pas aux sans gêne qui viennent d’entrer avec le cartable de travers sans même s’excuser du retard). Oui, au Pérou, les paysages vous béent la bouche et vous scotchent les yeux.

    Mais au fil de ces découvertes plus bluffantes les unes que les autres, le sentiment qui s’installe n’est pas fait que d’émerveillement, et il me serait difficile de me limiter à cet aspect-là du pays. Car proportionnelle à l’émerveillement, une pointe de tristesse émerge par moment, particulièrement lorsque je discute avec des Péruviens, les gens d’ici, l’ici du jour pour moi, de toute une vie pour eux, qui ont vécu ici, vivent ici, vivront ici. Les gens qui ont dans leur pays le lac Titicaca, le Machu Picchu, les 2 plus grands canyons du monde, mais qui ne les verront jamais de leur vie. Et pourquoi ça ? Parce que le peu d’argent qu’ils ont sert à manger, tiens. Parce qu’arriver à vivre et faire vivre sa famille, c’est déjà le bonheur. Et qu’on espère réussir à le refaire demain.

    Nous, on descend de nos avions et on défile avec nos bouilles d’ailleurs, on fait tout le pays en 2 mois, on paie 200, 300 soles pour la merveille du monde en souriant : « ça en vaut la peine ». Quelle peine ? 200 soles, c’est moins de 60 euros, c’est moins d’une journée de travail, pour certains même pas une demi-journée. Voilà la peine. Pour eux, c’est des semaines de nourriture pour toute la famille.

    Je ne veux pas faire de la culpabilisation, surtout pas. On a cet argent, on ne va pas s’empêcher de le dépenser sous prétexte que tout le monde ne l’a pas ; ça aiderait qui ? En plus, le dépenser dans un pays que ça aide, tant qu’à faire, allons-y ! Claquons nos euros et nos dollars ici plutôt qu’à Paris ou à Saint-Tropez. Non, ce que je veux exprimer, c’est de la tristesse, rien d’autre. Parler avec eux de leur pays et constater que je le connais mieux qu’eux, ça me remue un peu. Certains peuvent tout vous expliquer des beaux endroits à voir, le nom des villages alentours, les miradors, etc. Ils vous donnent toutes les indications imaginables. Mais quand vous leur demandez s’ils y sont allés, eux, c’est non, un non cassant, un regard fuyant. Ce qu’ils connaissent de leur pays, c’est ce qu’ils entendent des centaines de voyageurs qui défilent chaque jour, qui leur racontent leurs folles expériences et s’en vont vers encore plus beau. Ils vous affirment qu’ils iront, eux aussi, plus tard, un jour. Ils savent que peut-être pas, je le lis dans cet entre-ligne que j’ai appris à déceler chez eux. Les étoiles dans les yeux, la conscience de la réalité juste derrière, en embuscade.

     

    Voilà, on ne peut pas que s’émerveiller au Pérou.

     

    20/05

    Petit retour sur la question de voyager seul ou accompagné. Vous vous êtes peut-être rendu compte que finalement, malgré mes réflexions d'il y a quelques semaines, je me retrouve assez rarement en solitaire dans mes expéditions. En fait, j'ai, sans particulièrement le chercher, trouvé le compromis idéal : 2 jours par-ci avec un compagnon trouvé en chemin, 1 jour seul, 1 autre jour par-là avec 2 routards rencontrés à l'auberge, et ainsi de suite. C'est du voyage en électron libre, qui permet d'être en permanence dans la rencontre et la nouveauté et de n'avoir le temps de se lasser de rien. Je suis dans le partage sans perdre les libertés qu'offre la solitude : lorsqu'on ne veut plus les mêmes choses, on se sépare aussi simplement qu'on s'est trouvés, avec le sourire et en se souhaitant bonne route.

    En Amérique latine, beaucoup de gens voyagent ainsi. Certains restent ensemble pendant quelques jours, d'autres traversent des pays entiers sans plus se quitter. Il y a cette spontanéité, cette manière de parler à tout le monde et ce goût du mouvement qui font des routards un ensemble de pièces qui s'assemblent, se séparent, se rassemblent en permanence. Et j'en suis !

    Dans moins d'une semaine, je serai de retour à Chiclayo pour récupérer mes affaires, redescendre à Lima et prendre l'avion pour la France. J'aurai en tête tout un tas d'images avec toujours des visages différents, des relations de quelques heures ou un peu plus, des gens dont je pourrai me demander, chaque fois que j'en ai envie, où ils sont à présent, quelle ville ils explorent, quel paysage ils scrutent. De quoi sourire pour un bon moment !

     

    21/05

    Est-ce que je vous raconte qu'à Huacachina j'ai rencontré un Colombien que je connaissais de Trujillo, un Hollandais et son pote australien avec qui j'avais joué au beer-pong à Cusco, ainsi qu'une fille de Flaine, un village au-dessus de Sallanches ? Non, hein ? Les coïncidences, on a fait le tour, on va pas en faire un blog entier. L'effet de surprise se perd... L'effet de surprise, bientôt, ce sera quand je rencontrerai des inconnus ! Allez, assez parlé de ce dont je ne parlerai pas, on passe à autre chose.

    Introduction de l'autre chose : Si on était le 1er avril, je pourrais vous raconter que j'ai pris l'avion sur un coup de tête et que finalement je suis dans le Sahara. Mais je vais devoir me contenter de la vérité. (Fin de l'introduction, rapide, efficace et qui plonge le lecteur dans un suspense intenable).

    Sérieusement, je ne savais pas qu'il y avait un désert au Pérou... Et pourtant il prend de la place ! Une bonne partie de la côte du pays ! Mais ce n'est pas l'idée qui vous effleure en premier lieu à l'évocation de l'Amérique latine... C'est dingue, ici, comme on peut vivre à côté des choses en en ignorant jusqu'à l'existence. Ça va avec ce que je vous disais sur le fait que les Péruviens, tristement, ne visitent pas leur pays. Ils ne le connaissent par conséquent pas suffisamment pour vous indiquer certains endroits. N'empêche que m'y voici.

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

     

    Huacachina est donc une oasis artificielle à l'entrée du désert, en bordure de la ville d'Ica. C'est un coin touristique mais pas bondé, et plutôt agréable. Tout son intérêt réside bien sûr dans cette étendue sable qui l'entoure et s'étale à perte de vue. Cet après-midi, je vais faire un tour de buggy, j'essaierai de vous passer quelques images !

     

    22/05

    Photos promises, photos dues !

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

     On a presque du mal à croire que ce paysage appartient au Pérou !

     

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

     A bord du buggy. Sensations garanties !

     

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Un exemple de buggy.

     

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Ica.

     

    Je ne pensais pas si bien dire lorsque j'annonçais il y a plusieurs semaines que le Pérou possédait tous les types de paysages. Une surprise de plus, dans un pays qui continue de se révéler chaque semaine plus fascinant...

      

    24/05

    Dernière étape du voyage : Huaraz. Avec une Péruvienne, cette fois, qui a d’ailleurs réussi à sortir de très jolies photos avec mon appareil. (Cet appareil m’a en fait été prêté, d’où mes tâtonnements, même si je m’en sors pas trop mal ces derniers temps !). Voyez vous-mêmes.

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    La lagune Wilcacocha (3750m)

     

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Point de passage dont je ne connais pas le nom, dans la montée vers la lagune 69.

     

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Petite indication de compatriotes français passés par là avant moi. Toujours bon à prendre !

     

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    La lagune 69, à plus de 4500m d'altitude. Sacrée couleur !

     

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

     

    Huaraz est la ville du tourisme montagnard : lagunes, treks de plusieurs jours, grands itinéraires en VTT… Moi, partir dans des expéditions mégalomanes, ça me tente moyen, surtout que je ne suis pas du tout équipé et qu’il faudrait que je loue tout. Bof. Les 2 petites virées aux lagunes Wilcacocha et 69 correspondent donc nettement mieux au genre de sorties que je cherche (2h30 de marche aller-retour pour la première, 5h30 pour l’autre), surtout pour arriver à de si jolis endroits. Et mine de rien, on côtoie des altitudes qui feraient pâlir le Mont-Blanc ! (Oui, l’expression est mal choisie, c’est pour ça que je l’aime bien).

     

    Ce soir, je monte dans le bus pour Chiclayo, où j’arriverai 2 jours plus tôt que prévu, ce qui me convient bien étant donné qu’il me reste quelques lignes d’agenda à rayer avant de clore définitivement mon année péruvienne. Et hop, bouclé le tour du Pérou ! Et hop, point final à mon chapitre chiclayen ! Et hop, une page de vie ! Mais pour tout dire, j’ai pour le moment du mal à me faire croire que dans une semaine précise je serai dans l’avion… Mon cerveau ne voit pas trop ce que ça veut dire. Le futur proche, ce sera plutôt de bouquiner un peu de San Antonio sur un banc de Huaraz. Allez !

     

     

    Épilogue

    Je n'ai plus rien écrit après ce dernier paragraphe furtif à Huaraz, pas même pendant mon passage à Chiclayo. C'est plus d'une semaine plus tard, de France, que je m'apprête à conclure tous ces récits.

     

    Tour du Pérou, tour de soi-même ! (5/5)

    Comme Google Maps ne me laissait pas entrer tous les noms de mes villes étapes, j'ai pris une carte et j'ai tracé moi-même l'itinéraire. Voici donc le chemin parcouru, à quelque chose près, sur ces 7 semaines de voyage. Avant Jaen, point le plus au nord, vous vous rappelez peut-être qu'il faut ajouter Chota, Cutervo et San Andrés ; je ne l'ai pas fait parce que je ne voulais pas trop charger. Sur le reste de la carte, par contre, j'ai ajouté 4 villes manquantes. On obtient comme vous le voyez une jolie boucle, avec peut-être quand même un détour oublié : Iquitos, tout à l'est, dans la selva profonde. Un oubli à combler à une autre occasion, si elle se présente un jour...

    Comme prévu, je n'ai pas pu tout raconter ici ; il aurait fallu ne faire que ça, et ce n'était bien sûr pas le but du voyage. Cependant, l'essentiel est là, nul doute sur ce point. Du non-accueil dans les villages de la sierra jusqu'aux paysages fous de ce pays à la beauté presque déroutante, nous sommes passés par l'ayahuasca, la fête, l'île autogérée, la merveille, les coïncidences, les réflexions diverses, et j'en passe. Aussi bateau que ça puisse sembler, je vous avais trouvé dès le départ, sans vraiment le savoir, le titre qui disait tout, et même déjà la conclusion : tour du Pérou, tour de soi-même. Ce pays est tellement fait de tout que n'importe qui s'y explorerait, perdrait, retrouverait, selon les itinéraires qui lui plairaient. Une richesse démesurée dans laquelle tout peut se chercher et se trouver ; un pays trop vaste pour n'être qu'un.

     

    L'autre face de la médaille sera d'ailleurs à chercher de ce côté-là : peut-on réellement considérer le Pérou comme un seul pays, et surtout les Péruviens comme un seul peuple ? Existe-t-il réellement un élément qui unisse un Péruvien de la selva à un Péruvien de la côte, à un autre de la sierra ? Quel rapport entre Arequipa et Lima, qui sont pourtant les 2 plus grandes villes du pays ? Les Aréquipéniens se considèrent d'ailleurs comme une entité indépendante du Pérou. Diversité ou différence ? Fissure ou complémentarité ? Le Pérou a en tout cas plusieurs visages, et c'est tout le bonheur du voyageur, pour qui s'y balader ressemble véritablement à un tour du monde sans passer de frontières. Moins d'une semaine après l'avoir quitté, j'ai déjà, tranquillement assise quelque part dans ma poitrine, une patiente conviction : l'Amérique latine me reverra...

    D'ici là, je vous souhaite de bons prochains mois durant lesquels je resterai probablement muet sur le blog, car je serai en France. On se recroise avant 2017 si tout se passe comme je l'imagine... dans un pays qui reste à déterminer !

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  • Commentaires

    1
    Anita
    Mardi 19 Juillet 2016 à 14:41

    Coucou Jeremy  Super le perou, mais je viens te voir pour autre chose.

    Serais-tu libre les 3 premieres semaines du mois d'Aout   pour me remplacer au portage de repas. Réponse  urgente A voir avec le CCAS Bizzz Anita

      • kashprex
        Mardi 19 Juillet 2016 à 22:22

        Salut Anita :)

        Je crois que oui, j'appelle demain !

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