• Ce qui était prévu, c'est que rien ne serait prévu 2/2

    Nous débarquons donc chez notre Couchsurfeur, dans le centre de Malaga, en ce samedi soir un peu pluvieux. C'est un Anglais. Encore, oui, je sais. Je n'aurai définitivement pas rencontré beaucoup d'Espagnols en Espagne.

    Mais ce type n'est pas juste un Anglais. C'est aussi un type complètement déchiré (et pas qu'à l'alcool, je pense), et apparemment très riche, vu la taille de l'appartement et les billets de 50 euros qui traînent sur la table de la cuisine. Une situation un peu loup-phoque donc, et nous contenons nos rires en découvrant cet homme et ce lieu tous deux parfaitement inattendus.

    Sebastian (c'est son nom, comme celui du couchsurfeur de Grenade) nous offre une bière et commence à nous parler de plein de choses. Il passe de sujet en sujet avec des transitions approximatives, il parle, il parle, il débite sans s'arrêter. Un quasi monologue de plus d'1 heure. Au bout d'un moment, Thomas commence à faire comprendre qu'il va aller se coucher. Sebastian déclare alors qu'il irait bien, quant à lui, boire un verre dehors ; ce à quoi je réponds immédiatement que je suis de la partie : merveilleuse opportunité de poursuivre la soirée tout en mettant fin au monologue ! Thomas décide finalement de nous suivre.

    Nous rentrons vers 1h et dormons peu après. Vers 8h30 du matin, je suis réveillé par la sonnette d'entrée de l'appartement qui résonne avec insistance. J'entends Thomas qui ouvre la porte et qui parle à quelqu'un. Vers 10h, je croise Sebastian dans l'appartement qui m'annonce qu'il va se coucher... Thomas m'expliquera que c'est à lui qu'il a ouvert la porte à 8h30. Sebastian est probablement ressorti toute la nuit pendant notre sommeil, il n'a donc pas encore dormi !

    Il se réveille vers 16h. Net. Il s'excuse et certifie que ce que nous avons vu hier soir ne le représentait pas du tout. Nous répondons (en le pensant) qu'il n'y a aucun problème et que la soirée a été agréable. Nous constatons que le fait de parler beaucoup chez ce personnage n'a pas franchement de rapport avec son taux d'alcool dans le sang. Mais rien d'envahissant non plus. Le soir, il nous emmène dans un bar à tapas haut de gamme. Une fois face à la carte, il annonce qu'il nous invite et que nous prenons ce que nous voulons sans nous soucier des prix. Le repas est absolument délicieux et nous remercions chaleureusement notre hôte pour cette invitation.

    Nous nous endormons bientôt avec, pour ma part, une pensée à mes résultats d'examen dont j'ai parlé avant, qui arrivent demain par mail...

    Après une longue nuit de sommeil, j'ouvre donc ma boîte mail dans le but de confirmer mon statut de prof de français langue étrangère, espérant même une mention. Mais là, stupeur : 9,2/20 ! Je suis recalé ! Je reste figé devant mon écran, les yeux écarquillés, un faux sourire incrédule et nerveux. Je relis le bulletin de notes, mais il n'y a rien à relire, c'est bien ça, j'ai raté l'examen. Et tout en me sentant abattu par ce nouvel imprévu (mais quel imprévu !), je comprends petit à petit le sens de tout ça. Ma réaction en dit long... Le fait que je sois tellement pris de court montre à quel point je ne m'attendais pas une seule seconde à échouer. J'étais beaucoup trop confiant. J'ai abordé cet examen avec l'idée d'en finir avec les études, de boucler un diplôme de plus avec mention et d'enfin repartir voyager. J'ai complètement sous-estimé cette épreuve et me voilà vautré dessus comme pas une seconde je n'avais pu l'envisager...

    Mes amis, de toute cette liste d'imprévus étalée sur 2 articles, j'ai gardé celui-là pour la fin : je reviens en France. Pas pour des raisons qui m'enchantent, vous l'aurez compris, mais je reviens. Il me faut étudier de nouveau et repasser ce foutu examen en juin. Début mars au plus tard, vous me verrez débarquer d'abord à Paris, puis en Rhône-Alpes rapidement. D'ici là, je suis à Barcelone, dans la gigantesque maison de ce Hollandais parti en voyage. Je travaille un peu dans la maison, j'écris pas mal, je fais de la récup' de fruits et légumes. Bref, j'apprécie comme je peux. Mais pas à 100%, conscient du contenu des mois à venir... Le positif là-dedans, c'est d'être près de vous !

    D'ici là, je vous posterai de nouveaux écrits. Et j'insiste sur "nouveaux"... ;)

    A bientôt.

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