• L'amour à la grecque

    Tout d'abord, non, cet article ne traite pas d'homosexualité. Ca, c'est fait.

    Encore que la manière dont s'y prennent les Grecs en amour pourrait bien susciter quelques envies de retourner sa veste (et de se faire retourner le reste). Bon.

    En France, on a le "suis-moi, je te fuis, fuis-moi, je te suis". J'avoue qu'avant la Grèce je m'en plaignais, je trouvais ça superficiel, faux, manipulateur, égoïste etc. Beaucoup d'adjectifs, et pas les plus envoûtants. Maintenant, je trouve ça sympa, au moins on sait à peu près comment ça fonctionne, et puis ça reste gentillet.

    En Grèce, je ne sais pas s'ils ont une phrase pour dire ça, mais elle pourrait ressembler à : "fuis-moi, je te fuis aussi, tu finiras par arrêter". Si tu apprécies une fille, tu es bien souvent complètement bloqué. Si tu vas lui parler, elle te fait courir, si tu n'y vas pas, elle attend. Si tu tardes un peu, elle te rappelle sa présence en venant danser près de toi jusqu'à ce que tu la regardes, puis elle repart. Alors tu essaies des choses, la méthode directe, l'indifférence, un va-et-vient entre les deux, toutes sortes de dosages expérimentaux. Tu obtiens des sourires, mais ils veulent tout dire et son contraire.

    Je crois que quand une Grecque te trouve beau, elle pense que toutes les autres filles te trouvent beau aussi. Du coup, tu entres automatiquement dans la catégorie du playboy briseur de coeurs, ou un truc comme ça. Tu n'as encore pas dit un mot, pas esquissé un regard, mais tu es déjà foutu... Tu es le mec de qui il faut se méfier. Peut-être serait-ce plus facile avec une fille qui ne t'a même pas remarqué, qui te trouve "bof", qui accepte tout juste de te parler parce que tu n'as pas l'air méchant ?

    Au bout d'un moment, tu tombes sur une fille avec qui tout se passe très bien. Ca arrive quand même. Vous vous entendez bien, vous passez de bons moments, vous vous rapprochez sérieusement. Vous restez 5-6 mois ensemble, puis elle vous dit : "je t'aime, mais c'est impossible pour moi d'être en couple, alors je te quitte".

    Excellente occasion de goûter les alcools locaux, raki, ouzo, vin de Limnos, whisky de chez Lidl. Grand accès de temps libre pour regarder la mer, composer des textes sur la météo de novembre, écouter l'album Varsovie de Saez. Tant d'activités qui te manquaient.

    Je ne suis plus étonné de la réputation romantico-érotique attribuée aux Français. Explorer l'alternative m'a fait comprendre. Que les choses soient claires, j'adore les Grecs, leur culture, leur Mytilène. Mais qu'ils se marient entre eux, et tout le monde sera content !

    Maintenant je vous le dis, femmes françaises, vous me les brisez parfois, mais je vous aime !

    « [L'encre coule toujours...] L'arobase majuscule Cap vers le nord 1/2 : Le festival hip-hop de Kavala »

  • Commentaires

    1
    anoula
    Mercredi 2 Janvier 2013 à 11:47

    belle morale finale

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :