• Bon, c'est pas le Pé... Ah ben si !

    Hola chicos ! Me revoilà ! A quelques milliers de kilomètres du dernier article, puisque de l'Azerbaïdjan je suis passé au Pérou ! Changement radical de décor, de culture, d'entourage, comme vous pouvez l'imaginer. Et de continent, au passage. L'Amérique latine, ça faisait quand même une poignée d'années que j'en parlais...

    Je suis donc dans la ville de Chiclayo, au nord du pays, et ce pour une durée d'1 an au minimum. Je n'aurai cependant pas beaucoup de temps pour voyager étant donné que je travaille à l'Alliance Française à plein temps. C'est aussi pour cette raison que ce premier article a mis plusieurs semaines à arriver : j'ai beau m'efforcer, je ne parviens toujours pas à m'octroyer le don d'ubiquité !

    Avant d'arriver ici, j'ai fait un court passage à Lima, la capitale du Pérou. Cette étape était plus ou moins obligatoire dans le sens où les avions venant de l'étranger ne vont jamais directement à Chiclayo. Je suis resté 2 jours dans le quartier de Miraflores, chez un certain Fabian rencontré par le biais de Couchsurfing, une fois n'est pas coutume. Je me suis baladé un peu, la ville est sympa, mais trop grande pour moi. Oui, je sais, je dis ça à chaque fois que je passe dans une capitale... Mais il faudra vous y faire, parce que je ne compte pas changer de discours ! Les grandes villes, leurs transports en commun, leurs pollutions en tous genres (de l'atmosphérique à la sonore en passant par bien d'autres), très peu pour moi ! Ces deux jours constituèrent donc une durée idéale pour ma petite visite de Lima. Assez pour sillonner le centre-ville, voir quelques musées, et aussi la huaca Pucllana que j'ai trouvée assez impressionnante. (Une huaca est un lieu de sacrifice humain appartenant à des civilisations anciennes. Celle-ci est pyramidale et date de plus de 1000 ans). La voici :

     

     

    Vous remarquerez que les pierres sont posées à la verticale, contrairement à celles des pyramides habituelles qui sont à l'horizontale. La raison ? Plus de souplesse et donc une meilleure résistance aux tremblements de terre... Et oui, nous sommes en zone à risque !

     

    Après ça et une douzaine d'heures de bus, je débarque donc à Chiclayo où je suis accueilli très chaleureusement par la directrice de l'Alliance Française. Chiclayo est une assez grande ville, mais juste assez petite pour pouvoir se déplacer à pied sur la plupart des trajets. Au pire, il y a les taxis qui ne sont vraiment pas chers... Comme tout, d'ailleurs. Pour vous donner un ordre d'idées, les prix s'élèvent à peu près aux mêmes montants qu'en France, sauf qu'ils sont dans une monnaie 3,5 fois moins forte... On peut vivre avec 1000 soles, loyer inclus, si on n'est pas trop dépensier ; et 1000 soles, ça ne fait même pas 300 euros.

    Prendre un taxi dans Chiclayo revient à 3-4 soles selon le trajet et l'heure qu'il est. Et le plus ahurissant pour un nouvel arrivant, c'est le prix des restaurants. Les menus les moins chers descendent à 5 soles, et je vous jure qu'on mange très bien, avec entrée, plat et boisson ! En général, ils tournent à 8 soles, mais il y a bien sûr toujours moyen de trouver plus cher pour ceux que ça intéresse... Ce qui n'est pas spécialement mon cas étant donné que je tourne au salaire péruvien.

    Pour revenir aux taxis, il y a ici des taxis normaux, mais aussi ce qu'on appelle des moto-taxis. Voici une photo prise sur internet :

    Ils ont l'avantage d'être moins chers (si si, moins cher que 3 soles, c'est possible), mais au niveau sécurité je ne les conseille à personne. La conduite péruvienne est déjà en soi très particulière et sans véritable règle, mais les moto-taxis sont encore un cran au-dessus. En général, celui qui passe est celui qui s'impose, donc tout le monde joue l'intimidation en faisant mine de ne pas s'arrêter pour forcer les autres à le faire. On peut voir des voitures débouler sur des carrefours sans que la pédale de frein ne soit même effleurée, le conducteur préférant faire crier le klaxon pour annoncer qu'il ne compte pas changer d'allure. Et ça passe. Étonnamment, les accidents ne sont pas si fréquents que ça ; pas plus qu'ailleurs en fait. On entend pertinemment des klaxons, parfois des coups de frein, mais ça s'arrête là. Et j'avoue que c'est assez bluffant... J'ai un an pour comprendre leur secret !

    Autre découverte qui peut inquiéter lorsqu'on arrive au Pérou : l'insécurité. D'après ce que j'ai compris, il s'agit plus de vols que d'agressions. Les types en veulent à votre portefeuille et à vos éventuels objets de valeur, mais en principe ils ne vont pas jusqu'à vous cogner pour ça. Par contre, ils sont d'une habileté déconcertante pour ce qui est de vous subtiliser un sac ou un téléphone sans que vous ne remarquiez le moindre mouvement. Ainsi, en vous levant de votre chaise pour quitter un restaurant, vous pouvez vous rendre compte que le sac qui était à vos pieds pendant tout le repas a disparu. Et vous aurez beau revisionner mentalement le film de la demi-heure passée là, vous ne retrouverez pas un seul moment où qui que ce soit aurait bien pu passer à l'action... Ahurissant. Autre procédé, les vols à l'arraché sont aussi assez fréquents, et on recommande d'éviter de téléphoner en ville, ou alors de tenir fermement son téléphone (s'il ne parvient pas à le prendre, le type n'insistera pas). Quant aux taxis, il est conseillé de ne prendre que ceux qui appartiennent à une société, sous peine de se faire embarquer en bordure de la ville et se faire dépouiller par 3 bonhommes...

    Alors bien sûr, tout ça semble un peu effrayant, et même franchement désagréable au quotidien. Toujours faire attention, jamais tranquille, de la suspicion au moindre regard un peu insistant de la part de n'importe qui de potentiellement louche... Mais dans les faits, très honnêtement, on est vite indifférent. Il faut juste prendre le coup, et une fois qu'on est réglé sur l'attitude prudente, on n'y pense même plus. Evidemment, il ne faut pas s'amuser à exhiber un I-phone au milieu d'un parc à 23h, ni se promener au marché avec un sac à main entrouvert. Mais ce genre de restriction n'est somme toute pas d'un niveau liberticide franchement élevé, et comme je disais, on s'y fait très rapidement. Reste à savoir comment je réagirai quand je me ferai tirer mon ordinateur, mais ça, c'est une autre histoire !

    Pour parler de choses un peu plus agréables, revenons aux restaurants. Pour commencer, il y en a 3 dans Chiclayo qui sont totalement végétariens, ce qui n'est pas pour me déplaire, comme certains d'entre vous s'en doutent. Il y en a par ailleurs quelques autres qui mettent systématiquement un choix sans viande dans leur menu du jour. Dans les autres, je prends du poisson, c'est la seule solution pour éviter la viande.

    Mais ce dont je veux parler surtout, c'est des jus de fruits péruviens. Oubliez les briques de jus industriels truffées de colorants, conservateurs et je ne sais quoi d'autre... Ici, c'est 100% naturel, et même fait maison. Et là, très franchement, on redécouvre complètement ce quelque chose qu'on pensait banal et routinier : les jus de fruits ! Un délice ! Jus de mangue, jus de fruit de la passion, jus de papaye, bien sûr, puisqu'on est en Amérique du sud, mais même leurs jus d'orange, de banane ou d'abricot, qu'on pensait déjà connaître, sont à tomber par-terre. Avec le vrai goût de fruit, son épaisseur, et tout ce qu'il peut apporter de meilleur au corps. Une grande (re)découverte, et en toute simplicité !

    L'autre découverte que je suis censé faire et dont je me dispenserai sans regrets, c'est celle du cuy. Le cuy, c'est le cochon d'inde... Ils l'appellent comme ça à cause de bruit de l'animal... Et ils le mangent. Certains restaurants en ont même fait leur spécialité. Si l'idée vous intrigue et que vous voulez en savoir plus, il faudra venir au Pérou et aller goûter par vous-mêmes, parce que moi je n'aurai jamais rien de plus à vous en dire ! Et puis vous passerez me voir, tant que vous y êtes, non ?

     

    Non pas que je vous aie déjà tout raconté, mais je crois que je vais arrêter là ce premier aperçu de Chiclayo et en garder un peu pour plus tard. J'ai aussi fait une virée de 3 jours dans une autre ville qui s'appelle Cajamarca, mais ça ressemblait plus à du tourisme qu'à mes vadrouilles habituelles, donc rien d'intéressant pour le blog. Quelques photos quand même, que je vous mets pour clore cet article. Mon problème ici, c'est que la moindre visite d'un monument ou d'un lieu connu inclut un guide dans son prix... Ce qui transforme n'importe quelle espèce de routard en touriste suivant son guide et le groupe qui lui a été confié. Un peu frustrant, pour être honnête. Même si ça n'enlève rien à la beauté des endroits, bien sûr...

    Bon, c'est pas le Pé... Ah ben si !

    Cajamarca, à 2700m d'altitude.

     

    Bon, c'est pas le Pé... Ah ben si !

    Le "mini Machu Picchu", fait de manière naturelle de lave durcie.

    Bon, c'est pas le Pé... Ah ben si !

     

    Bon, c'est pas le Pé... Ah ben si !

     Tombes incas

     

    Bon, c'est pas le Pé... Ah ben si !

    Et la petite touche humoristique. Partir à l'autre bout du monde pour trouver une fromagerie des Alpes !

    Bon, c'est pas le Pé... Ah ben si !

     

    Allez, je reviens vous raconter d'autres trouvailles d'ici peu. A bientôt ! 

    « Coupez ! Elle est pas bonne mais on la gardeSi j'aurais su, j'aurais venu avant »

  • Commentaires

    1
    Marie
    Mardi 25 Août 2015 à 17:37

    Quel aventurier ! Profite bien. Besitos.

    2
    anita
    Mardi 1er Septembre 2015 à 16:42

    je suis ravie de suivre tes aventures, profites au maximum


    tout va bien ici, et les mamies et papis aussi amitié

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :